En cette période frisquette de début d’année, nos adhérents figaristes ont tiré leurs premiers bords ! Particularité de cette année, ils l’ont fait en J80 à l’occasion d’un stage de 3 jours de match race, encadré par LGL et le Centre Nautique de Lorient avec la participation de l’UBS (Université Bretagne Sud).
Cohésion de groupe, enchaînement de manœuvres, révision des règles de base : quoi de mieux pour entamer la saison que ces trois jours de régates au format différent en rade de Lorient ?
9 heures, jeudi 27 janvier, 2ème jour de stage match race. Les 9 adhérents figaristes participants ont rendez-vous chez Lorient Grand Large avec Bertrand Pacé, leur manager sportif et Vincent Biarnes, entraîneur au CNL. Débriefing de la veille, échanges, explications et objectifs de travail de la journée, le groupe prend ensuite la route du CNL en centre-ville de Lorient où, ensemble, ils gréent leurs bateaux. Ils attendront aujourd’hui que le vent se lève et ne commenceront les matchs qu’en début d’après-midi.
L’idée, initiée par Bertrand Pace, manager sportif du groupe de Figaristes de Lorient Grand Large depuis 2020, est excellente. Les skippers soulignent l’importance de cette cohésion en début de saison mais également ce format de régate différent qui leur permet de travailler d’une tout autre manière afin de leur donner des clés de réussite supplémentaires.
Bertand Pacé, manager sportif
« L’intérêt, c’est d’améliorer leurs techniques sur les départs, le match race s’y prête bien, c’est bien de se rendre compte où on est dans l’espace sur la ligne, par rapport aux laylines, et dans son timing. C’est à mon avis un exercice tout à fait intéressant pour progresser sur les départs, pour ne plus avoir peur qu’il y ait des bateaux trop proches, etc. Les conditions sont frisquettes. Hier, on a réussi à faire une dizaine de matchs et aujourd’hui y a un peu moins de vent, cet après-midi ce sera mieux, on va tabler un peu près sur le même nombre. Demain, il y aura un peu de vent d’ouest, ce sera un peu plus chaud et plus agréable. On a trois bateaux de trois figaristes et un 4ème qui est un bateau d’étudiants de l’UBS. Ça permet de faire des paires.
Faire ça en début de saison, ça permet de rentrer en contact avec le groupe.
L’idée c’est d’acquérir une certaine rigueur, une certaine approche. Ce n’est pas forcément leur apprendre à prendre des départs mais à force d’être confronté à la ligne, aux timing, aux laylines, ils acquièrent un certain automatisme, ça va les aider pour la suite, c’est sûr, même si là, on travaille sur des lignes de 100 mètres et qu’en figaro ce sont des lignes de 450 mètres. »
Vincent Biarnes, entraîneur au Centre Nautique de Lorient
« On peut se poser la question de l’intérêt de faire du match-racing quand on fait de la course au large et du figaro. Je pense que c’est important que les figaristes puissent naviguer ensemble et en équipage. Déjà rien qu’au niveau de la cohésion de groupe. Ça permet de les faire discuter entre eux puisqu’en solo, ils se croisent assez souvent mais là en tous cas, ça discute. C’est une pratique différente, un peu ludique. Ça permet de travailler les règles de course, les départs, même si ce n’est pas primordial en course au large, c’est quand même un aspect important. C’est toujours mieux de bien partir plutôt que de peiner pendant trois jours à récupérer des milles.
C’est aussi sympa de faire le lien entre le CNL et LGL. C’est important que les structures lorientaises fonctionnent ensemble, qu’il y ait des passerelles.
C’est intéressant d’échanger avec Bertrand (Pacé) sur ce qu’on voit. J’ai fait du match aussi, pas autant que lui, mais j’en ai fait pas mal. J’aime bien faire partager cela aux figaristes parce qu’en ayant fait du figaro et du match, je vois l’intérêt qu’il peut y avoir à faire les deux disciplines. »
Laurent Bourgues, skipper Figaro
« C’est super comme idée, c’est une sorte de team building de début d’année, faire de l’équipage ça permet de connaître chacun. Pour ma part je n’avais jamais fait de match racing et c’est vraiment chouette. On essaie avec Bertrand et Vincent de voir ce que ça peut nous apporter pour la suite, pour faire du solitaire en figaro. L’objectif c’est aussi de travailler les départs et nos timings de proximité avec les autres bateaux. Ça donne un peu de confiance dans les manœuvres. On reparle aussi des règles de course, tous ces aspects-là. C’est un super format ! Un peu froid mais on se réchauffe bien avec toutes les manœuvres, pleins de départs et des parcours très courts. »
Benoit Mariette, skipper Figaro Génération Senioriales
« C’est la reprise de la saison et il fait froid ! Et faire du match race, ça a quand même un avantage c’est qu’on fait beaucoup de manœuvres ! Le premier point c’est que ça nous force à nous mettre dans des schémas différents. On sort un peu de notre zone de confort sur les départs, on est obligé de se reposer les questions des règles, des phases de contacts, ça nous force à nous mettre dans un cadre nouveau, c’est intéressant.
La deuxième chose c’est que c’est super pour la cohésion de groupe en début d’année. Habituellement, on est chacun tout seul sur notre bateau en entrainement. Là on est trois par bateau, on navigue ensemble, on échange, on passe du temps ensemble, on est dans un autre cadre. En plus c’est quelque chose qui est nouveau pour tout le monde même si certains en ont déjà plus ou moins déjà fait »
Philippe Hartz, skipper Figaro Marine Nationale – Fondation de la Mer
« Ce petit stage match race a quand même un bon intérêt en début de saison. J’y vois deux avantages. Un, on travaille les départs, l’aisance, les règles qu’on a tendance à moins utiliser au large, et puis surtout pour le groupe de figaristes qui se constitue, s’entraîner ensemble en équipage, ça nous fait une bonne cohésion. On se mixe, on se bagarre un peu sur l’eau donc ça génère un bon esprit d’équipe. »