À quoi ressemblent les premiers pas sur les pontons lorientais ?


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Il y a toujours une première fois, y compris à Lorient La Base ! En ce début d’année 2024, certains ont fait leurs tout premiers pas sur les pontons lorientais, en se lançant dans le grand bain d’un projet de course au large… Au fil de l’eau, ils découvrent tous les défis de leur nouvelle vie de marin, et peuvent compter sur Lorient Grand Large pour les accompagner à chaque étape !

C’est une liste de noms qui ressemble un peu à un cahier d’appel de la rentrée, tout particulièrement dans la catégorie des Mini 6.50, ces petits bolides qui permettent souvent d’entrer pour la première fois dans la cour des grands de Lorient ! Si certains visages familiers ont choisi de redoubler dans leur classe préférée, quelques nouveaux « ministes » pointent aussi le bout de leur nez, et viennent tout juste de lancer leur projet.

A l’arrivée du cargo ramenant tous les bateaux engagés sur la Mini-Transat 2024, on a ainsi vu se multiplier les annonces de passation entre anciens et nouveaux propriétaires de ces petits bateaux de 6 mètres 50, répartis en deux catégories (série ou prototype). Pour Tom Boustouller, référent logistique pôle course et événementiel chez Lorient Grand Large, « c’est un moment important pour tisser des liens, car ils ont souvent beaucoup de questions, et très peu de réponses ! On essaie donc d’apprendre à les connaître et comprendre leurs besoins pour mieux les aider par la suite. »

« En début de projet, il y a tout à apprendre »

Un comité d’accueil précieux pour ces petits nouveaux qui ont déjà fort à faire ! « En début de projet, il y a tout à apprendre, c’est un peu vertigineux », explique ainsi Joshua Schopfer, tout juste arrivé de Suisse pour racheter le Mini 1028. A 24 ans, celui qui a été formé par le Sailing Team de la Société Nautique de Genève en Optimist puis en ILCA n’a pas perdu de temps pour commencer son apprentissage et « ajouter des cordes à mon arc » ! « J’ai suivi dès janvier la formation en électronique organisée par Lorient Grand Large, et c’était super intéressant. Je m’y connais vraiment très peu dans ce domaine, et le formateur était pédagogue et super intéressant, avec des vrais exercices pratiques. Ça m’intimide encore, mais un peu moins qu’avant ! »

Pour Louis Hulet, c’est à bord du 630 – un prototype qui a déjà bouclé cinq fois la traversée de l’Atlantique ! – qu’il vivra, dans les deux prochaines années, ses « moments de joie et ses difficultés », avec l’objectif de courir la Mini-Transat 2025. Et pour mieux se préparer à cette épreuve, c’est sur le plan sportif qu’il apprécie déjà l’accompagnement de Lorient Grand Large. « J’ai pu faire une séance avec le coach Stéphane Eliot, et en plus de bien transpirer, ça permet de rencontrer d’autres marins et de créer des liens ! Je suis aussi allé à deux séances de piscine qui ont lieu de 7 h à 8 heures. Ça pique un peu parce que c’est tôt, mais c’est très efficace, et ça permet de faire du sport même quand on a un boulot à côté ! »

« S’adapter à leurs contraintes »

 Gérer son temps, c’est justement tout le challenge à venir pour Margot Vennin, qui a disputé la Plastimo Lorient Mini 6.50 en 2023 et a acheté son Mini 1016 à l’été. L’ingénieure de 28 ans doit en effet jongler entre sa nouvelle vie de marin et cheffe de projet, mais aussi son emploi au CNRS. « Les jours de congés sont précieux, il faut clairement mettre les priorités au début parce qu’on ne peut pas tout faire, puis au fil des mois on essaiera d’ajouter l’aspect performance », explique la navigatrice, qui espère bien pouvoir suivre les entraînements de « LGL » sur l’eau, mais aussi les formations météo.

Des contraintes temporelles que le pôle course essaie aussi de prendre en compte au moment de composer son programme. « On sait que tous les ministes, surtout en début de projet, ont souvent un travail à côté, donc on essaie de s’adapter à leurs contraintes, en proposant par exemple des formations en visioconférence et pas seulement en présentiel », explique Tom Boustouller, qui a ainsi calé une intervention en ligne avec le météorologue Christian Dumard jeudi 22 février, sur la thématique « outils de routage et données météo ».

« Il y aura aussi une formation Adrena sur la première semaine de vacances, une session matelotage le 1er mars avec Laurent Chateignier, responsable gréement dans le Hublot Sailing Team, ou encore un atelier « les fondamentaux de la météorologie » avec Yann Amice le 8 mars, et une formation le 18 mars avec Bertrand Delesne, qui est une référence dans la Classe Mini », détaille le référent de Lorient Grand Large, qui précise avoir « plein d’idées pour la suite, par exemple pour la préparation mentale ». Son conseil aux petits nouveaux ? « S’inscrire au groupe Whatsapp, pour avoir connaissance du programme proposé et ne pas rater d’opportunités de se former ! ».