44 concurrents prendront le départ de la Course 1 de la Mini Calvados Cup ce lundi, dont 12 Lorientais. Pour cette épreuve en 3 étapes indépendantes, entre Douarnenez et Roscoff via Deauville, la récupération et l’organisation seront primordiales, avec 870 milles de course prévus en 12 jours ! Avec un très beau parcours, très technique, qui les mènera au passage du Four, aux îles anglo-normandes et au raz Blanchard pour terminer en baie de Seine, avant de traverser la Manche vers l'entrée du Solent, affronter la côte sud de l'île de Wight et ses courants dans le nez, revenir vers Deauville, puis affronter Barfleur et Blanchard pour la 2e fois et rejoindre enfin la baie de Morlaix. Un bon entraînement pour les Ministes visant la traversée de l’Atlantique, à l'instar d'Aymeric Le Renard (1020) et Noémie Catalano (1076), en 2023 ou en 2025 selon le nombre de milles validés pendant leurs deux à trois années de préparation.
Aymeric, Noémie, quel bilan tirez-vous de vos Mini Fastnet respectifs ?
Aymeric Le Renard : « C’était la troisième fois qu’on essayait d’aller voir le Fastnet après que les deux dernières éditions ne sont pas allées jusqu’au phare ! C’était donc très chouette, même si les conditions étaient loin d’être idéales pour une course en Mini : nous n'avons fait que du près pendant quatre jours, en avançant à quatre nœuds de moyenne. Mais avec Gaspard (Guillonneau), nous sommes restés concentrés jusqu’au bout et nous avons effectué une belle remontée. Nous terminons à la 12e place en bateaux de série, on est assez contents de nous, c’est notre meilleur classement de toutes les courses pour l’instant, donc on est ravis. »
Noémie Catalano : « C’était la première course de mon bateau, c’était donc un peu la découverte, même si j‘avais déjà couru en Mini en tant que co-skipper. Lorsque c’est avec son propre bateau, il y a pas mal de choses à prévoir et à anticiper, notamment avec le fameux contrôle du matériel de sécurité. Tout s’est bien passé, j’ai fait la course avec Felix Oberle qui navigue déjà depuis deux ans en Mini et qui est bien rodé sur les courses, il y avait donc une vraie dimension de transmission, c’était hyper instructif. D’autant que la course s’est montrée intense psychologiquement, très longue, très dure pour les nerfs. Certaines options fonctionnaient, d’autres pas, il était facile de perdre rapidement beaucoup de places, il a donc fallu rester bien accrochés, jusque dans les dernières 24 heures, à ne pas avancer. C’était une super expérience pour le mental, même si cela aurait aussi été pas mal d’avoir plus de vent, pour se tester en vitesse, mais il y aura d’autres occasions. C’était aussi très sympa de pouvoir faire le Mini Fastnet avec quelqu’un de Lorient, qui participe aussi à tous les entraînements avec le Collectif lorientais. »
Vous êtes tous les deux basés à l’année au port de Lorient La Base : pourquoi ce choix et que cela vous apporte-t-il au quotidien ?
Noémie : « Au moment de monter mon projet, j’avais postulé à Lorient sans trop savoir si j’allais être prise et tout s’est finalement enchaîné. J’ai eu une réponse positive et donc l’occasion de vivre mon projet pleinement, au sein d’un endroit unique et dédié à la course au large, avec également l’avantage de pouvoir m’épanouir professionnellement. Naviguer régulièrement avec d’autres coureurs est idéal pour progresser, pour bénéficier d’expériences différentes. Il y a une bonne dynamique, on rencontre du monde, on échange avec des coureurs qui ne sont pas qu’en Mini, ça motive d’avoir leurs retours, constater qu’on a tous les mêmes galères ! On se prête aussi du matériel, on optimise notre logistique. Sur la Mini Calvados, qui se court en étapes entre Douarnenez et Deauville, cela fait vraiment la différence : il y a une grosse organisation de déplacement, avec la compagne de mon colocataire qui va faire les trajets en camion, pour que nous puissions bénéficier d’un atelier itinérant, alors que nous louerons des logements communs. D’autres coureurs se sont greffés au concept, l’entraide est assez naturelle. »
Aymeric : « Je viens initialement de Paris mais avant d’arriver ici en 2020, nous vivions en Belgique avec mon épouse. Nous avions comme projet de vie de venir vivre en Bretagne avec nos enfants, nous avons donc regardé où est-ce qu’il y avait le TGV et de bon pôles d’entraînement de Mini : nous sommes donc très vite arrivés à Lorient ! »
Comment va s’organiser la Mini Calvados pour vous, quels sont vos objectifs ?
Aymeric : « Je vais participer aux deux courses en double, la première avec Antoine Magré et la deuxième avec Grégoire du Penhoat. Ce qui me plaît sur cette course c’est d’aller naviguer pour la première fois en Bretagne nord et en Manche, ce qui change de l’Atlantique nord. J’ai hâte d’aller découvrir ce coin-là, avec un peu de vent annoncé - croisons les doigts - et donc de prendre un maximum de plaisir. »
Noémie : « Je vais courir avec Louise Comont, qui a bien marché sur les éditions précédentes, il y a donc un peu de challenge sportif ! Cela me permettra de prendre confiance sur le bateau et de faire mes milles. L’objectif est de finir les courses afin de pouvoir faire la SAS l’année prochaine. En série, il faut désormais près de trois ans de préparation pour être sûr d’être au départ de la Mini Transat. Je vise donc 2025, avec l’envie de capitaliser un maximum sur ces premières expériences et de me démarquer en naviguant à fond et en faisant un maximum de courses cette année.
Aymeric : « Je suis encore quinzième en liste d’attente pour la Mini Transat 2023, bien que cela fait trois ans que j’ai commencé à faire du Mini. Mais les gens qui sont en liste principale sont des gens qui ont fait la SAS l’an dernier et moi je ne l’ai pas faite faute de temps. La course en Mini est avant tout un hobby pour moi, je fais ça pour l’aventure, à côté de mon travail et de ma vie de famille. Je ne peux donc pas passer autant de temps sur mon projet que les plus jeunes qui s'y consacrent pleinement. Mon objectif principal est donc avant tout de bien naviguer, de me faire plaisir et d’avoir tous mes milles pour 2025. »
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