Cela fait désormais plusieurs jours que les 90 Mini 6.50 inscrits à la Mini Transat attendent, patiemment, le départ de l’épreuve majeure du circuit. Ce dimanche 24 septembre, la 24e édition de la plus initiatique des transatlantiques s’élancera en effet depuis Les Sables d’Olonne, en Vendée, direction la Guadeloupe via les Canaries, avec pas moins d’un tiers de la flotte installé à Lorient La Base !
Comme chaque année impaire, la Classe Mini s’apprête à faire traverser l’Atlantique à près de 100 marins, pro et amateurs, pour la première fois pour la plupart. Véritable école de la course au large, la 24e édition de La Boulangère Mini Transat permettra en effet à ces futurs grands noms de la voile ou « simples » rêveurs, de relever le défi d’une vie. En prototypes et en bateaux de série, tous seront logés à la même enseigne, en solitaire et sans moyen de communication avec la terre, à bord de leurs monocoques de 6 mètres 50. Et ils seront 30 Lorientais, sur 90 participants, à quitter les pontons du Vendée Globe, à Port Olona, à l’assaut de l’océan, direction Santa Cruz de La Palma aux Canaries, puis Saint-François Riviera du Levant en Guadeloupe.
C’est peu dire que nos marins lorientais attendent le départ avec hâte, bien que, quelques appréhensions commencent à se faire ressentir chez certains. « Je suis plutôt sereine dans la mesure où je suis allée aux Açores l’année dernière, je sais que c’est possible, j’ai confiance en mon bateau, confiait Victoire Martinet (1031 - MINION). J’essaye de ne pas trop céder à la tension et à la pression, quand on regarde la météo ça peut être un peu inquiétant, c’est un peu l’inconnu. »« J’ai hâte d’aller naviguer, même si je suis un peu stressée parce que le bateau n’est pas encore prêt, abonde Caroline Boule, skipper du Proto à foils n°1067 BILL. Je suis plus stressée de ce qu’il y a à faire à terre plutôt que d’aller traverser l’Atlantique, donc hâte d’en finir ici. » Et Romain Van Enis (630 - JAMES CAIRD) de voir encore plus loin dans le temps : « J’ai hâte de partir et d’être le troisième jour en mer parce que je sais que c’est le moment où je vais rentrer dans le rythme et commencer à prendre du plaisir ».
Cette envie de partir et de s’exprimer une fois au large traduit une certaine sérénité en mer chez nos 30 ministes, qui ont en effet pu se préparer sérieusement, depuis plus de deux ans, à Lorient, grâce au dispositif mis conjointement en place par Lorient Grand Large et le Collectif d’entraîneurs lorientais. « On a été pris en main tant pour la préparation technique de nos bateaux que pour les cours de stratégie, témoigne Hermine Le Mintier (1022 - VITAMINE). Mais aussi sur la partie météo où l’on a eu énormément d’exercices. On a été très bien accompagnés par Lorient Grand Large, par le coach Tanguy et l’ensemble des formateurs, tandis que les infrastructures de La Base facilitent la vie quotidienne de nos projets. On peut aussi facilement sortir nos bateaux de l’eau pour pouvoir bricoler qu’aller naviguer en rade de Lorient. »
Sans possibilité d’accéder à d’autres fichiers météo que ceux dictés quotidiennement, oralement, par la Direction de course, les coureurs savent en effet à quel point il est précieux de bénéficier d’une formation météo et de dernières routages avant le départ. « L’accompagnement de LGL continue encore aujourd’hui, à quelques jours du départ, avec Dominique Vittet, notre conseiller météo, qui nous aide à préparer notre course et à faire nos choix stratégiques pour la première, puis la seconde étape, explique Adrien Simon (1038 - FAUN) C’est un accompagnement qui va durer tout au long de la course, au départ et à l’arrivée de chaque étape. C’est un super atout d’avoir un spécialiste comme Dominique Vittet pour nous aiguiller, c’est encore un plus que Lorient Grand Large nous met à disposition. »Victoire Martinet de conclure : « La préparation à Lorient, c’est vraiment idéal ! J’ai beaucoup profité de la préparation sportive, ça m’a donné un rythme et c’est hyper-clé dans mon projet. Le fait qu’on soit très nombreux apporte beaucoup d’entraide. On est une grosse promo à Lorient, sur le terre-plein, on est tous les uns à côté des autres à se serrer les coudes et ça a été important pour moi. Lorient c’est la ville où j’habite, j’ai mon entourage, mes proches, mes amis donc d’avoir pu tout mener au même endroit c’est une chance. » À eux de jouer désormais, sur le terrain, entre la France et la Guadeloupe, un océan entre les deux !
Ils ont dit…
Victoire Martinet (1031 - MINION) : « Mon objectif est avant tout de terminer. Je me suis lancée dans ce projet pour traverser l’Atlantique en solitaire sur mon petit bateau, donc arriver de l’autre côté c’est mon objectif numéro 1 ! Après, en ayant un joli bateau comme le mien, en m'étant préparée à Lorient pendant deux ans, je n’ai pas envie d’arriver dernière… Donc en termes d’objectifs sportifs, j’ai envie de naviguer proprement, j’ai envie d’arriver fière et pas déçue de quoi que ce soit. Si j’arrive dans la première moitié je serai super contente. »
Hermine Le Mintier (1022 - VITAMINE) : « Mon seul et unique objectif est d’arriver de l’autre côté, je n’ai vraiment aucune pression de performance. Je sais d’où je viens et terminer serait déjà un truc énorme pour moi. »
Federico Waksman (1019 BIG BOUNCE) : « Je suis heureux et satisfait de la saison que j'ai eue et de ce que j'ai fait cette année. Je suis content de tout cela et je pense que ça me met dans une position confortable pour ne pas être sous pression. La Mini Transat n'est qu'une course de plus, je vais en profiter. Bien sûr, je veux être au top. J'ai les compétences et le bateau pour être premier ou sur le podium, mais je sais que tout peut arriver. Il y a beaucoup de bons concurrents et de bons bateaux, alors je vais faire de mon mieux et profiter de la course. »
Caroline Boule (1067 BILL) : « L’objectif est de performer, de faire de mon mieux avec le bateau comme il est. Effectivement il va plus vite que les autres, mais il peut casser plus vite parce qu’il est plus récent et que j’ai moins d’expérience que mes concurrents. Je vais faire au mieux et tout donner. »
Romain Van Enis (630 - JAMES CAIRD) : « Dans mes rêves les plus fous, j’avais pour objectif de finir dans un Top 5 ou un Top 10, mais, au vu de mon niveau de préparation j’ai un peu abandonné tous ça et l’objectif sera surtout de prendre un maximum de plaisir ! »
Adrien Simon (1038 - FAUN) : « Mon objectif, ce serait un Top 10 parce que le niveau en Mini est très élevé et il y a quelques très, très bons clients qui sont là. On est 15 aujourd’hui à pouvoir gagner la Mini Transat. Donc un Top 10 serait une super place, et puis évidemment viser la victoire ou un podium, ce serait le Graal. »
LES LORIENTAIS EN COURSE :
PROTO
198 - Diego HERVELLA (KAREN LIQUID)
630 - Romain VAN ENIS (JAMES CAIRD)
719 - Piers COPHAM (SENOR BLUE)
787 - Hubert MARECHAL (OSON)
865 - Gaby BUCAU (MAXIMUM)
23 - Federico WAKSMAN (BIG BOUNCE)
25 - Federico SAMPEI (DMG MORI GLOBAL ONE1046)
26 - Laure GALLEY (DMG MORI SAILING ACADEMY 2)
1050 - Marie GENDRON (MARTINE - LEA NATURE)
1067 - Caroline BOULE (BILL)
1080 - Carlos MANERA PASCUAL (XUCLA)
SÉRIE
599 - Olivier LE GOFF (ROSSINANTE)
848 - Xavier CONDROYER (KAMPAÏ)
868 - Gaëtan FALC’HUN (PHILOU)
871 - Martin OUDET (MINI-MOI)
886 - Lucas DE COURREGES (STINKFOOT)
914 - Antoine DEVALLAVIEILLE (PETIT TONNERRE)
951 - Mathilde DE LA GICLAIS (WILLIWAM)
973 - Arthur PETRUCCI (MAXI MOUSSE)
989 - Alexandra LUCAS (MAVERICK)
992 - Djemila TASSIN (ANSTISTENE)
998 - Luca ROSETTI (RACE=CARE)
1005 - Lilian MERCIER (MILLENIUM)
1022 - Hermine LE MINTIER (VITAMINE)
1028 - Felix OBERLE (MINGULAY)
1031 - Victoire MARTINET (MINION)
1033 - Hugues DE PREMARE (TECHNIP ENERGIES - INTERNATIONAL PAINT)
1038 - Adrien SIMON (FAUN)
1053 - Sasha LANIECE (DAGARD)
1051 - Yaël POUPON (WALLABYS)