Dernière grande course de la saison Mini 6.50 avant le grand saut en Atlantique, la PURU Transgascogne se joue ce mois de juillet entre Port Bourgenay et Gexto en Espagne ! En double ou en solitaire, pas moins de 30 skippers lorientais sont engagés sur cette épreuve de 620 milles aller-retour dans le golfe de Gascogne. Après une première étape rapide, la flotte a pris aujourd’hui à 13h, le départ de la seconde étape depuis le port espagnol, direction la Vendée.
Felix Oberle, skipper du Maxi 6.50 n°1028 - Mingulay et Olivier Le Goff en double avec Maxime Burhy à bord du Pogo 2 n°599 Le Don du Sang reviennent sur leur première étape et nous livrent leur état d’esprit à désormais moins de deux mois du départ de la Mini Transat.
Felix, tu termines premier série en solo de la première étape, comment cela s’est-il passé ? Quel est ton état d’esprit pour cette la deuxième étape ?
« J’ai réussi à prendre un très bon départ sous le vent de la flotte, le but c’était d’être proche de la côte pour éviter le courant et ça a plutôt bien marché. Après au près, j’ai réussi à rester avec la flotte, le passage de Rochebonne jusqu’à Yeu était super cool sous spi. Le moment clé c’est le passage d’un front, il fallait être au vent, j’ai réussi à m’y mettre toucher la pression plus tôt et passer devant Adrien Simon (Faun). La course est en deux étapes et l’écart de temps qui nous sépare est infime, 6 minutes, rien n’est encore joué. C’est déjà très chouette, j’ai l’impression d’avoir bien navigué. Je prends la course étape par étape, même si j’aimerais bien sûr poursuivre sur ce classement à la deuxième étape, le plus important pour moi c’est de bien naviguer et de prendre du plaisir. On verra ce que ça donne ! »
Depuis combien de temps navigues-tu sur ton Mini ?
Depuis octobre 2021. Je naviguais sur le Lac Léman depuis longtemps, puis je suis venu à Lorient pour préparer la Mini Transat 2023, c’est l’objectif final et il arrive vite, la PURU étant la dernière régate du calendrier Mini avant la transat.
Que t'a apporté le fait d'être à Lorient dans ta préparation de la Mini Transat ?
De la technique, de la navigation, on en apprend énormément sur le bateau grâce aux entrainements, on répète les manœuvres dans différentes conditions et on travaille également les points importants de la régate en solo. Le groupe qu’on a à Lorient est vraiment sympa, on se motive tous, le niveau est assez serré et on arrive à progresser, ensemble, dans la bonne ambiance. Il ya aussi le sujet météo et théorie grâce aux formateurs de Lorient Grand Large. J’ai aussi beaucoup appris sur moi-même, comment réagir dans différentes situation, ce qu’il peut m’arriver, les réactions que je dois avoir, etc.
Avant d’arriver à Lorient, naviguais-tu beaucoup en course ?
Je naviguais beaucoup sur le lac Léman en Grand Surprise et en catamaran, j’ai commencé la régate quand j’avais 20 ans, avant je faisais plutôt de la croisière. Maintenant je suis presque à plein temps sur mon projet même si j’ai encore un poste dans un bureau de recherche que je gère à distance.
Olivier Le Goff, lui, navigue en double avec son ami Maxime Burhy. Ensemble, ils terminent 9e de la première étape et premier bout pointu !
Olivier, comment s’est passée cette première étape ?
« On n'a pas pris le meilleur départ, mais on n’était pas les derniers de la flotte, donc on était assez content. Il y a eu deux stratégies qui se sont dessinées pendant la course, une nord et une sud, nous, on est resté plutôt au milieu. Ça s’est avéré payant, on a croisé plusieurs Pogo 2 et on a réussi les remonter au près, les uns après les autres, c'était plutôt satisfaisant. Ensuite, arrivés à Rochebonne, nous sommes passés devant tous les bateaux qui étaient partis au nord. On s’est retrouvés à quatre à la bouée au même moment, dont Léo Bothorel et Hugues De Prémare, qui courraient chacun en solitaire. J’étais étonné de les retrouver ici ! La course s’est poursuivie avec un grand bord sous gennaker, bien humide, on a dû sortir plusieurs seaux d’eau du bateau. On a réussi à contourner Yeu la nuit suivante dans une nuit noire, il n’y avait presque pas de lune, on a failli se prendre un casier, on a eu beaucoup de chance. Puis on a fait un grand bord de près serré jusqu’à Bilbao, on arrivait à tenir les deux autres Pogo 2 en double, donc moralement c’était réconfortant. Le vent a adonné 30 milles avant Bilbao, on a pu sortir le gennaker et passer devant certains duos !
On termine 9e des séries en double au général, premier « pointu » en double et 2e des Pogo 2. Je suis très heureux, c’est très rassurant pour la transat car cela montre que le bateau fonctionne bien, il est fiable et il est bien préparé.
De plus, naviguer avec Max c’est génial, on se connait depuis le début du projet. Lui, a malheureusement arrêté le sien un peu plus tôt que prévu. C’était une super course !
Vendredi c’est le départ de la deuxième étape, as tu une idée de la météo et des conditions que vous allez avoir ? Quels sont vos objectifs ?
Il va y avoir très peu d’air à la sortie de Bilbao, voir de la grosse pétole et ensuite ce sera un gros bord de reaching jusqu’à Port Bourgenay, ça va être vraiment très sympa. Les Maxi vont sûrement partir devant, mais on aura notre match avec les autre POGO 2 en course. L’objectif sur cette étape, c’est de naviguer proprement, de bien avancer, de choisir la meilleure stratégie comme sur la première étape où tout le monde a décidé de faire du près océanique alors que nous avons choisi de faire du près serré qui c’est avéré être un bon choix.
Dans le cadre de l'accompagnement avec Lorient Grand Large, vous aviez un briefing avec Dominic Vittet pour la première étape c’est le cas aussi pour la deuxième ?
Oui, demain on refait un briefing, c’est vraiment bien il est pédagogue même avec des gens comme nous qui sommes néophytes, c’est très clair et ça nous permet de bien les phénomènes météo.
Peux-tu nous en dire plus sur ton planning avant le départ de la Mini Transat ?
Ça va passer assez vite, il ne reste plus que deux mois avant le départ, donc dans un premier temps je vais ramener le bateau à Lorient et le sortir de l’eau au mois d’août. Je vais faire un grand check up et finir de le décorer aussi, car j’ai trouvé de nouveau sponsors… les étoiles s’alignent finalement, je suis très heureux ! Comme je travaille en parallèle il faut que je finisse mon boulot puis je rejoindrai les Sables d’Olonne pour le départ.
Nous souhaitons bon vent à tous les concurrents de cette seconde étape, à suivre de près grâce à la cartographie en ligne : https://www.puru-transgascogne.com/
À noter, l'abandon de notre binôme Geoffrey Morel - Marie Gendron à bord du plan Lombard n°945 SNCF - Addinol suite une série de problèmes techniques lors de la première étape notamment un safran défaillant.