Depuis 2016, devenir « préparateur de voilier de course et grande plaisance » est possible grâce au centre Afpa. 4 mois d’apprentissage à Lorient La Base et ses alentours pour vous former à devenir le futur préparateur d’une écurie de course au large, tel est le pitch de la formation. Au programme : des modules d’enseignements théoriques et pratiques, des rencontres avec des professionnels du secteur, des visites d’entreprises et un stage immersif.
Le métier de préparateur de voilier de course et grande plaisance n’est pas des plus communs. Il consiste à intervenir sur ces bateaux dans le but de les préparer au mieux à la navigation. Orchestrée par Valérie Tisseraud Jullien, la formation est reconnue par l’ensemble des acteurs du milieu. En atteste le parrain de la formation 2022 : Yoann Richomme, skipper de l’Imoca Paprec Arkea : « Il y a un énorme besoin de techniciens dans les équipes, une offre de préparateur aujourd’hui ne reçoit que très peu de cv. Il manque clairement des candidats. » Maxime Dagorne, stagiaire de la formation 2020, le confirme lui aussi : « en étant motivé, on se voit très vite ouvrir des portes ! » atteste-il.
Intégrer la formation
Pour une candidature, trois éléments sont obligatoires pour suivre la formation : un certificat médical de non-contre-indication à la pratique de la plongée, une attestation de nage 50m et un baptême de plongée. Outre ceux-ci, 3 prérequis sont également conseillés afin d’accéder dans les meilleures conditions au stage. Un permis côtier est conseillé (et il vous sera certainement nécessaire pour exercer ce métier ensuite), un niveau de navigation minimum est souhaité (pratique amateur ou professionnelle) ainsi qu’un niveau d’anglais correct. Si les critères peuvent freiner certains, Maxime, actuellement skipper du Mini 918 Walden, assure que c’est accessible à tous : « J’ai débuté la voile à 22 ans et j’avais d’importantes lacunes techniques. L’objectif était donc de les combler rapidement à l’aide de la formation. Raconte-il. Mon frère qui s’est lui aussi récemment mis à naviguer a d’ailleurs intégré la formation cette année sur mes conseils. »
Yoann Richomme nous détaille un profil type qui pourrait s’épanouir pleinement en suivant cette voie : « C’est un métier manuel donc si la personne aime passer du temps dehors, apprécie le travail avec ses mains et apprécie les bateaux et plus généralement la course au large, c’est le travail idéal. »
L’instruction se déroule entre mars et juin. Chaque session est ouverte à 12 personnes chaque année. 480 heures d’enseignements et 70h en entreprise sont au programme.
4 mois intenses au programme varié
La formation se déroule sur 4 mois dont 2 semaines de stage en entreprise. Les semaines débutent le lundi à 9h et terminent le vendredi à 12h, pour une durée hebdomadaire de travail de 35h. Les premiers jours sont consacrés à un stage de cohésion en mer avant que les élèves ne se jettent à l’eau pour valider leur niveau 1 de plongée.
Les cours enseignés sont ensuite aussi complets que variés. Ce ne sont pas moins de 10 modules qui sont au programme : anglais, accastillage, matelotage, composite, mécanique, gestion de projet, hydraulique, électricité, mécanique, plongée. S’ajoute à ceux-ci un enseignement sur la course au large en général afin que les stagiaires s’imprègnent au mieux de cet univers et la validation d’un diplôme de plongée, le CAH BO, primordial pour pouvoir travailler sur les carènes des bateaux. Ce dernier est un élément central de la formation puisqu'il est le seul module diplômant celle-ci.
Le skipper du Mini Walden assure que cette variété de connaissance est très intéressante pour les entreprises qui recrutent : « On ne nous forme pas à devenir un expert dans un domaine spécifique mais à développer toutes les connaissances initiales dans chaque domaine. Ça permet d’être polyvalent, les entreprises sont adeptes de ce type de profil ! Une spécialisation est toujours possible ensuite. » Propos soutenus par le skipper de l’Imoca Paprec Arkea qui affirme que la force de la formation est fondée sur la variété des connaissances transmises : « L’Afpa forme à beaucoup de domaines techniques, en ressortent donc des profils polyvalents super importants pour les écuries qui sont à la recherche de ce type de personnes. »
Tout au long des 15 semaines de formation, ce sont des professionnels et vacataires du secteur qui interviennent, chacun spécialiste d’une compétence enseignée. Les portes de nombreuses entreprises sont également ouvertes par l’Afpa afin de plonger les futurs préparateurs au plus proche de la réalité.
Les débouchés
A l’issue de leur stage, les 12 protagonistes se voient ouvrir les portes des entreprises du secteur sans trop de difficultés. C’est en effet 91% des stagiaires qui, chaque année, intègrent dès leur sortie de formation le milieu de la course au large. Le secteur de l’outdoor et plus particulièrement celui du nautisme étant en plein essor, les entreprises recrutent en masse ! Maxime Dagorne confirme : « 3 semaines après la fin de la formation, j’avais mon premier emploi. Toute l’année qui a suivi je n’ai eu aucun mal à trouver du travail ». Maintenant tourné vers de nouveaux projets, Maxime assure que c’est « un super tremplin » pour intégrer le milieu de la course au large. Yoann Richomme est lui aussi du même avis. Il accueillera d’ailleurs l’un des élèves actuellement en formation en stage et assure « qu’il n’est pas compliqué d’intégrer une écurie de course en large en faisant de preuve de sérieux et de motivation. »
Pour en savoir plus ou candidater, rendez-vous par ici : https://pvc-afpa.mystrikingly.com/