Sixième jour de course sur The Transat CIC, et les IMOCA ont déjà parcouru plus de la moitié des 3 000 milles théoriques. Alors que les Class40 pourront bientôt en dire autant, les aléas commencent inévitablement à se multiplier, avec plus ou moins de conséquences pour les Lorientais.
L’Ex-Transat anglaise, réputée pour être la plus difficile des courses transatlantiques en solitaire tient, jusque là, toutes ses promesses. Depuis le départ de Lorient, dimanche dernier, la « face nord » de l’Atlantique n’a en effet cessé de mettre les marins et leurs bateaux à l'épreuve. De nombreuses avaries ont ainsi été recensées au cours de cette première moitié de course, menant certains concurrents à l’abandon. Passage en revue des petits et gros bobos de la flotte lorientaise.
Problème de voile chez Boris Herrmann (Malizia - Seaexplorer)
Avant-hier, Boris a remarqué une déchirure dans sa grand-voile et a profité de vents légers pour la rafistoler avec un peu de colle et de tissus. Malgré quelques milles perdus pendant la réparation, le navigateur allemand semble avoir retrouvé le rythme, avec une vitesse moyenne de 20,9 nœuds au cours des quatre dernières heures. De quoi vite rattraper son retard sur les premiers !
Petits tracas pour Alan Roura (Hublot)
Quelques soucis de capteurs de vent à bord de l’IMOCA Hublot et un problème d’enrouleurs de voiles d’avant. Rien de très grave, mais des manipulations qui ont demandé de l’énergie et du temps au marin suisse, ainsi que quelques acrobaties sur son bout-dehors !
Paul Meilhat (Biotherm) contraint de ralentir
Ce vendredi 3 mai, à 11h25 heure française, Paul Meilhat a informé son équipe et la direction de course d'une collision avec un OFNI (Objet Flottant non Identifié), qui a endommagé le foil bâbord ainsi que le puit de foil de son IMOCA Biotherm, provoquant une légère voie d'eau maîtrisable. Le skipper, alors 3e de la course à moins de 10 milles du leader, va bien mais se voit contraint de ralentir et poursuit sa route vers New York.
Aérien de secours pour Justine Mettraux (Teamwork Team SNEF)
Cela fait 48 heures que l’IMOCA Teamwork Team SNEF navigue sans instrument de mesure en tête de mât, ses aériens perdus dans le premier gros coup de vent. Justine Mettraux a dû installer sa girouette de secours sur le pont et affiche de folles vitesses depuis ce matin.
Abandon d’Aurélien Ducroz (CROSCALL)
Victime de la casse de l’étai de son J1 après la perte de celui de son J2, Aurélien Ducroz a étudié toutes les solutions possibles pour poursuivre sa course. Après concertation avec son équipe et ses partenaires, le marin s’est rendu à l’évidence : continuer de progresser face aux vents et courants dominants constitue un risque important pour lui de voir tomber son mât. Le skipper a décidé de rebrousser chemin vers son port d’attache à Lorient La Base.
Problèmes d’électronique à bord de PRYSMIAN
Au cours de la troisième nuit de course, de nombreux problèmes électroniques ont ralenti la navigation de Giancarlo Pedote, contraint de naviguer sans pilote automatique principal et sans données de performances et météo. Avec son équipe, le skipper est parvenu à identifier un faux contact comme étant la cause de ses problèmes, qui aurait entraîné un dysfonctionnement des écrans et des instruments. Il travaille actuellement à résoudre la situation.
Jérémie Beyou (Charal) victime d’une avarie
Après une avarie sur son étai de J2 lundi après-midi, le skipper de Charal a pris la décision de faire demi-tour, afin de pouvoir réparer au plus vite et effectuer un contrôle complet du bateau. Arrivé à Lorient depuis 2 jours, le marin lorientais reprendra rapidement la mer en équipage réduit afin de rallier New York pour y prendre le départ de la course New York - Vendée le 29 mai prochain
De plus en plus vite !
Pour le reste de la flotte, les allures se débrident côté IMOCA, qui ont enfin touché du portant et filent vers New York, où l’arrivée pourrait être jugée dès lundi prochain. Même si certains peine à se dépatouiller dans les conditions difficiles de la face Nord de l’Atlantique, d’autres continuent de filer à vive allure pour rejoindre la ligne d’arrivé, direction la déesse verte : la Statue de la liberté !
Yoann Richomme (IMOCA Paprec Arkéa), déjà vainqueur du Retour à La Base cet hiver, s’est emparé des commandes et continue de guider la flotte. En Class40, on assiste à un superbe match entre les quatre leaders emmenés par Ian Lipinski (Crédit Mutuel), qui se tiennent dans un mouchoir de poche.
Pour suivre les marins en direct rendez-vous sur la cartographie !
LES LORIENTAIS TOUJOURS EN COURSE
IMOCA
Yoann RICHOMME - Paprec Arkéa
Sam DAVIES - Initiatives Coeur
Boris HERRMANN - Malizia - Seaexplorer
Paul MEILHAT - Biotherm
Damien SEGUIN - Groupe Apicil
Justine METTRAUX - Teamwork Team SNEF
Tanguy LE TURQUAIS - Lazare
Alan ROURA - Hublot
Isabelle JOSCHKE - MACSF
Nicolas LUNVEN - Holcim - PRB
Kojiro SHIRAISHI - DMG Mori global one
Giancarlo PEDOTE - Prysmian
Fabrice AMEDEO - Nexans - Wewise
CLASS40
Ian LIPINSKI - Crédit Mutuel
Ambrogio BECCARIA - Alla Grande Pirelli
Fabien DELAHAYE - Groupe Legallais
Nicolas D’ESTAIS - Café Joyeux
Amélie GRASSI - La Boulangère Bio