Route du Rhum - Destination Guadeloupe : Les skippers lorientais sont prêts !

Ils seront 32 projets basés à Lorient à s’élancer sur la 12e édition de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe, ce dimanche. À deux jours du départ de l’épreuve phare de l’année, l’heure est aux premiers bilans concernant la préparation des bateaux mais également des skippers, auprès de qui Lorient Grand Large a oeuvré toute l’année. Thomas Ruyant, coureur en IMOCA, Sam Gooodchild, en Ocean Fifty, et Amélie Grassi, skipper en Class40, font le point sur ce que l’association leur apporte. 

Thomas Ruyant

« C’est la course qu’on attend depuis un moment, c’est notre gros objectif de l’année, ces derniers jours de préparation de bateaux sont donc très importants. » Thomas Ruyant, grand favori en catégorie IMOCA est impatient : « J’ai hâte d’y être, c’est une course que j’ai loupée en 2014 et en 2018, je suis content d’y revenir. J’ai beaucoup de cartes en main pour faire les choses bien, j’ai une bonne équipe, j’ai un super bateau, je me sens bien prêt, physiquement et dans ma tête. Mon envie et mon objectif sont évidemment de naviguer devant. J’accepte mon statut de favori, avec grand plaisir, ça veut dire que le travail en amont a été bien réalisé. » Au sein de l’une des équipes les plus professionnelles et les plus aguerries, le skipper du voilier LinkedOUT peut en effet partir l’esprit tranquille, lui qui a bénéficié d’une préparation sérieuse et sereine, malgré l’agitation ambiante à quelques jours du départ. « En catégorie IMOCA nous avons un certain nombre de compétences qui sont internalisées, nous sommes de plus en plus autonomes, explique-t-il. Je ne m’inscris pas forcément à toutes les formations proposées par Lorient Grand Large, qui sont parfois plus destinées aux navigateurs qui démarrent ou qui ont moins de moyens. En revanche, j’apprécie particulièrement le travail météo en groupe, avec Christian Dumard, que je trouve très riche. Avoir l’expérience des autres marins est toujours très intéressant. Et de façon plus générale, il est important pour moi de garder un lien avec l’association, qui fait notamment beaucoup pour les coureurs en Mini 6.50 et en Class40, qui ont davantage besoin de soutien et d’accompagnement. »

 

Un rôle clé auprès des plus « petits » projets que salue également Amélie Grassi, nouvelle arrivante en Class40 après plusieurs années en Mini 6.50 : « En Class40, nous sommes sur des échelles de projets qui peuvent paraître impressionnantes de l’extérieur mais ce sont en réalité des structures plutôt petites, avec des équipes réduites et des moyens très raisonnables. Là où Lorient Grand Large joue un rôle clé, c’est que l’association nous donne accès à des formations que nous ne pourrions pas nous offrir et nous propose un parcours d’apprentissage qu’on aurait du mal à mettre en place par nous-même. Que ce soit en ateliers mécaniques avec l’accès à un moteur posé sur un banc, ou en météo, à passer plusieurs jours avec des météorologues de renom que nous ne pourrions jamais intégrer dans des projets de si petite dimension. Il n’y a que grâce au collaboratif que nous pouvons mettre en place ce genre de choses. Ça présente aussi l’avantage de créer un groupe de partage et des espaces d’échange avec d’autres skippers. C'est essentiel de partager nos bonnes astuces ou les embûches qu’on a rencontrées. Bien qu’on soit concurrents sur l’eau, la préparation en groupe est cruciale. »

 

Bien dans leurs têtes, bien dans leurs bottes 

 

Là encore, peu importe la catégorie, la préparation en amont des départs de courses est donc de la plus haute importance. Afin d’avoir l’esprit libre et disponible pour une dernière phase de concentration nécessaire avant de partir à l’assaut de l’Atlantique. « Tout va bien, le bateau est prêt, je me sens assez tranquille, bien à bord, je suis prête à y aller » en atteste la skipper de La Boulangère Bio, à l’instar de Sam Goodchild, seul coureur en Ocean Fifty basé à Lorient. « Je me sens déjà très chanceux de me trouver dans de très bonnes conditions, de me sentir prêt, grâce à ceux qui m’ont entouré, qui ont préparé mon bateau et me permettent aujourd'hui d’aborder la Route du Rhum sereinement, confie le Britannique. Les jours les plus difficiles sont finalement les 3 ou 4 jours précédant le départ, car on a le temps de réfléchir mais plus le temps de ne rien faire ! » Pour le skipper de Leyton aussi, un intense travail préparatoire a donc été réalisé, notamment via deux entraînements en flotte avec Lorient Grand Large : « Deux stages en solitaire ont été organisés, un premier à Lorient et un second à la Trinité-sur-Mer, en collaboration avec le collectif Orlabay. C’était super de pouvoir se mettre en conditions de compétition et de débriefer ensuite de façon constructive avec les coachs et les autres coureurs. ».

 

Une expérience qui pourrait donner lieu à d’autres sessions d’entraînements ces prochaines saisons, de façon généralisée aux différentes classes ? « Il est toujours difficile de mettre en place des stages en flotte mais cela reste une voie à explorer pour les bateaux lorientais » confie ainsi Thomas Ruyant. Autre avantage, encore, de faire partie des adhérents LGL selon Sam ? Tout l’éco-système gravitant autour de l’association. « Le réseau et le carnet d’adresses y sont très intéressants, confirme-t-il. Dès qu’on a besoin de quelque chose, que ce soit technique, mental ou autre, ils ont le bon contact. J’ai notamment travaillé avec un sophrologue et un spécialiste du sommeil que j’ai connus grâce à eux. Ça facilite beaucoup notre quotidien, ça peut paraître du détail mais on n’a pas besoin de chercher loin et ça nous fait gagner du temps précieux. » Lorsque les marins partent en course, ce n’est donc finalement « que » la cerise sur le gâteau, le fruit de plusieurs mois de préparation et la récompense d’un dur labeur. Chez Lorient Grand Large, nous sommes donc très fiers d’y participer à notre manière et avons hâte de suivre l’intégralité de nos skippers sur la course ! 

 

 

 

Les skippers Lorientais engagés sur la Route du Rhum - Destination Guadeloupe 2022

 

En IMOCA 

Fabrice Amedeo - NEXANS ART&FENETRES
Romain Attanasio - FORTINET-BEST WESTERN
Jérémie Beyou - CHARAL
Conrad Colman - IMAGINE
Sam Davies - INITIATIVES COEUR
Kevin Escoffier - Team Holcim - PRB
Boris Hermann - MALIZIA
Isabelle Joschke - MACSF
Tanguy Le Turquais - LAZARE
Justine Mettraux - TEAMWORK
Giancarlo Pedote - PRYSMIAN GROUP
Alan Roura - HUBLOT
Thomas Ruyant - LINKEDOUT
Damien Seguin - APICIL
Kojiro Shiraishi - DMG MORI
Nicolas Troussel - CORUM

En Class40

Pierre-Louis Attwell - VOGUE AVEC UN CROHN
Ambrogio Beccaria - PIRELLI
Luke Berry - LAMOTTE MODULE CREATION
Pierre Casenave-Péré - LEGALLAIS
Nico d'Estais - HAPPYVORE - CAFÉ JOYEUX
Corentin Douguet - QUEGUINER
Aurelien Ducroz - CROSSCALL
Jonas Gerckens - VOLVO
Amélie Grassi - LA BOULANGERIE BIO
Simon Koster - BANQUE DU LEMAN
Ian Lipinski - CREDIT MUTUEL
Yoann Richomme - PAPREK ARKEA

 

En ULTIM

Charles Caudrelier - GITANA
Thomas Coville - SODEBO 
Armel Le Cléac’h - BANQUE POPULAIRE

 

En Ocean Fifty

 

Sam Goodchild - LEYTON

 

En Multi Rhum

 

Gwen Chapalain - GUYADER SAVEOL