Ce dimanche matin, 17 skippers lorientais ont quitté les pontons des Sables d’Olonne pour prendre le départ d’une aventure mythique, en solitaire : le Vendée Globe. Dans des vents très légers, les marins se sont élancés avec des objectifs clairs après des mois de préparation. Après en avoir interrogé certains sur leurs impressions et ressentis d’avant-départ, d’autres se sont confiés sur leurs ambitions, tout en revenant sur les semaines intenses qui ont précédé le grand jour.
Des objectifs ambitieux
Pour Justine Mettraux et Damien Seguin, le Vendée Globe représente bien plus qu’une compétition. Si la Suissesse se présente en tant que bizuth de l’épreuve, le Français repart pour un deuxième tour du monde. Mais tous deux ont des objectifs communs, de l'accomplissement personnel à des performances sportives bien définies.
Justine Mettraux, skipper de TEAMWORK-TEAM SNEF :
« Mon objectif principal est de terminer la course en ramenant le bateau et moi-même en bon état. Je me concentre surtout sur ma manière de naviguer plutôt que sur le résultat. Si je m’en tiens à mes objectifs de travail sur la façon dont je veux mener le bateau, le résultat devrait suivre ! »
Damien Seguin, skipper de Groupe APICIL :
« Je me sens prêt, et je sens aussi que le bateau l’est. Nous avons vraiment envie de partir, et l’objectif sera de faire un bon Vendée Globe. Cela peut prendre plusieurs formes, mais nous avons mis en place les moyens techniques, financiers et organisationnels pour viser un Top 5. Au départ, nous avons toutes les cartes en main pour réaliser cet objectif, même si, évidemment, ça reste une course. Sportivement, beaucoup de choses peuvent se produire. Avant tout, je veux éviter d’avoir des regrets, peu importe ce qui arrive. »
Une préparation minutieuse
Alors que les équipes ont géré avec précision la logistique d'un déplacement prolongé, plusieurs semaines aux Sables-d’Olonne impliquant des préparatifs rigoureux et une organisation bien rodée, les skippers peuvent partir sereinement pour leur tour du monde.
Justine Mettraux :
« Bien sûr, une bonne préparation en amont est essentielle, mais on commence à en prendre l’habitude grâce aux courses précédentes. Un container avec tout le matériel nécessaire part environ une semaine avant nous vers le lieu du départ. Il y a aussi une certaine logistique pour les équipes qui font des allers-retours pendant les trois semaines de village. J’ai moi-même pris une semaine off pour rentrer chez moi et me reposer. On essaie de s’organiser au mieux pour que chacun puisse récupérer un peu et pour que la préparation du bateau avance dans les meilleures conditions. »
Damien Seguin :
« Il faut d'abord rappeler que c’est un vrai travail d’équipe. Ce n’est pas seulement un bateau et un skipper que l’on déplace, mais toute une logistique. Ici aux Sables-d’Olonne, nous avons organisé les choses plus d’un an à l’avance, avec une zone technique dédiée, une liste de matériel bien définie et un container de matériel que le team devait descendre. Presque tous les préparateurs sont présents, ce qui implique aussi de gérer les hébergements et les périodes de repos de chacun, y compris les techniciens. Ils ne peuvent pas travailler trois semaines sans pause ! Tout est donc une question d’organisation en amont avec l’équipe, et nous avons une certaine expérience dans ce domaine maintenant. C’est satisfaisant de voir que tout fonctionne bien. »
Suivez la course des skippers lorientais en temps réel sur la cartographie officielle et plongez dans cette aventure exceptionnelle !