📸 Anne Beaugé
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Pour les curieux qui s’aventurent à Lorient La Base – et on en profite pour vous rappeler que tout y est en libre accès, n’hésitez pas à venir jusqu’à nous – il y a bien des spectacles à observer ! Parmi ceux-là , comment ne pas citer les grappes de « Minis », bien alignées sur les pontons façon semis de printemps… Si leur taille réduite – 6 mètres 50 de longueur - leur donne un petit air de jouet pour enfant, ne vous y trompez pas : vous y trouverez à bord de farouches concurrents, prêts à attaquer la saison 2025 pied au plancher… Et ça tombe bien, car une sacrée année les attend !
Dans la classe Mini 6.50, les années impaires ont forcément une saveur toute particulière. Pour beaucoup de ses marins, elle est en effet synonyme de saut dans le grand bain… transatlantique ! Le 21 septembre prochain, quelque 90 d’entre eux s’élanceront sur la Mini Transat 2025, qui partira des Sables d’Olonne pour rejoindre Santa Cruz de La Palma aux Canaries, puis Saint‑François en Guadeloupe. Mais avant d’atteindre le soleil des Antilles avec, pour les heureux élus, un joli podium à la clé, il y a bien du travail à mener !
« Des groupes dynamiques, qui travaillent bien ensemble »
Et les marins lorientais ne s’y sont pas trompés : depuis le mois de janvier, ils sont une trentaine à braver l’hiver lorientais pour venir s’entraîner, divisés entre groupe de la semaine ou du week-end en fonction de leurs disponibilités. Tous évoluent sous l’œil avisé de Tanguy Le Glatin, référence et pilier du centre d’entraînement, mais aussi de plusieurs anciens coureurs venus renforcer le dispositif, dont Kévin Bloch et, pour la première fois cette année, Thomas André.
« J’aime cette casquette de coach et la relation qu’elle permet de développer avec les skippers, c’est très intéressant, et tout particulièrement à Lorient parce qu’il y a une dynamique et un savoir-faire hyper solide, résume l’intéressé, 5e de la Mini Transat 2023 en série. C’est ça que les gens viennent chercher à Lorient, et ça amène donc des profils intéressants, avec beaucoup d’échanges dans les apprentissages, moins de verticalité dans l’approche par rapport à des groupes plus débutants. Ce sont des groupes dynamiques, qui travaillent bien ensemble »
« Les meilleurs sont là »
Un constat partagé par les marins, dont le champion de France espoir de course au large en solitaire 2024, Quentin Mocudet, qui, alors qu’il attaque sa cinquième saison en Mini 6.50, a rejoint Lorient Grand Large voilà un an seulement. « Je suis venu ici pour avoir des avis d’expert, et une vraie vie professionnelle autour de la voile. C’était vraiment ça qui motivait mon choix, et je ne suis pas déçu. L’expertise est incroyable, et je sens que ça m’a fait passer un cap en termes de performance. Le niveau est très homogène, très serré en termes de compétitivité, et les meilleurs sont là », résume le navigateur, sérieux prétendant aux podiums dans la catégorie série.
Et ils espèrent bien le montrer dès le début de la saison, à domicile ! Car comme chaque année, c’est bien la Plastimo Lorient Mini 6.50 qui marquera, dès le 10 avril, le coup d’envoi de la saison sur la façade atlantique, avec 80 bateaux attendus au départ. La course se fera comme chaque année en double, avec depuis 2023 la particularité de rendre obligatoire la mixité des équipages !
« Une vraie dynamique féminine »
Un format qui a pu contribuer à renforcer la place des femmes sur le circuit Mini 6.50, alors que de plus en plus de navigatrices lancent désormais leur projet en solo. « Ce qu’on constate désormais et qu’on ne voyait pas il y a encore quelques années seulement, c’est qu’il y a une vraie dynamique féminine à Lorient parmi les Minis. On trouve des profils solides, ça navigue bien, et c’est plein d’espoir pour la suite », se réjouit Thomas André, citant notamment les ministes Margot Vennin, Louise Comont, Noémie Cataloano, l’italienne Cecilia Zorzi, ou encore la Japonaise Naho Takahara.
Elles pourront montrer, elles aussi, toute l’étendue de leur talent sur les différentes régates de la saison, et notamment celles comptant pour le championnat de France espoir de course au large : la Pornichet Select, la Mini en Mai, et le trophée Marie-Agnès Péron, en juin. Une parfaite manière de fourbir ses armes avant de s’attaquer au gros morceau de la Mini Transat en septembre… ou dans deux ans ! Car les 90 places au départ de la Mini-Transat sont de plus en plus disputées, et mieux vaut désormais anticiper pour s’assurer d’être qualifié. Les dernières recrues chez Lorient Grand Large voient donc déjà loin, et s’entraînent dès aujourd’hui pour être performants demain.
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