À retenir dans ce communiqué :
- 80 doubles mixtes attendus sur la Lorient Plastimo Mini 6.50, au départ des pontons de Lorient La Base.
- Autant de femmes et d’hommes sur les rangs de cette épreuve plébiscitée par les skippers les plus chevronnés, qui ouvre les portes du large aux néophytes.
- Anne Claire Le Berre Tanguy Le Turquais, marraine et parrain de cette course profondément ancrée sur le territoire de Lorient.
- Conférence de presse le jeudi 3 avril à 11h chez Plastimo.
Avant le grand départ, une conférence de presse se tiendra le jeudi 3 avril à 11H chez Plastimo, au 21 Rue Amiral Dordelin 56100 LORIENT. L’occasion de découvrir les enjeux de la course et de rencontrer les personnalités impliquées dans cet événement.
Les années passent et c’est toujours avec la même impatience qu’est attendu le coup d’envoi de la Plastimo Lorient Mini 6.50. Et pour cause, puisque cette épreuve ouvre la saison du circuit Mini sur la façade Atlantique. Ce rendez-vous incontournable revient cette année du 7 au 13 avril pour donner lieu à une boucle de 250 milles au départ et à l’arrivée de Lorient La Base, cœur palpitant de la course au large en Bretagne Sud.
Top départ dans les courreaux de Groix, le jeudi 10 avril, dans un mois tout pile, pour une grande classique qui reste en phase avec l’air du temps et les grandes évolutions sociétales. Pour la troisième année consécutive, c’est en effet au vent frais de la mixité que la PLM 6.50 revient pour promouvoir la parité.
Le « jamais vu » devient la règle
Depuis 2023, cette course engagée, orchestrée par Lorient Grand Large avec le soutien de son partenaire titre, Plastimo, œuvre pour faciliter l’accès de la course offshore aux navigatrices, susciter des vocations, ou encore valoriser la complémentarité des équipages au large… Autant de bonnes raisons pour faire de la règle de l’égalité femmes-hommes une marque de fabrique, portée avec conviction par le directeur de course, Yves Le Blevec, l’un de ses plus fervents porte-paroles.
« Avec le président de Lorient Grand Large, cela nous plaisait de nous positionner force de proposition sur le thème de la parité, quitte à provoquer. On avait les moyens d’initier quelque chose pour accélérer une évolution dans le cadre de cette course annuelle, » se souvient le directeur de course.
Yves Le Blevec se rappelle également de la levée de boucliers qui a accompagné, en 2023, la sortie de l’avis de course avec son préambule précisant que dans le but « de favoriser la mixité dans la course au large et la compétition de haut niveau, la participation de la Plastimo Lorient Mini 6.50 (était) réservée aux équipages doubles mixtes. » Voilà pour la règle qui a d’abord fait des vagues, suscitant résistance et réticence, mais permettant aussi, au printemps 2023, de réunir 80 femmes sur la ligne de départ d’une course au large. Du jamais vu !
« On a fait face à beaucoup d’arguments contraires, à commencer par celui invoquant la discrimination positive, et le fait que c’était une insulte faite aux femmes qui ne devraient pas avoir besoin d’une telle règle pour légitimer leur place », poursuit celui qui se félicite que le principe de la parité sur cette course de printemps soit aujourd’hui rentré dans les mœurs.
Égalité, mixité, opportunités
Un sentiment que partage Caroline Boule, skipper du proto à foils, Nicomatic. Déjà victorieuse sur l’édition précédente, elle est de retour pour remettre son titre en jeu aux côtés de Benoît Marie, son mari et fidèle co-équipier qui prendra la barre de cette fusée de 6.50 mètres sur la prochaine Mini-Transat.
« Je n’ai jamais eu de difficultés à être embarquée, puisque je suis skipper de mon projet. Mais ma vision vis-à-vis de cette parité a néanmoins beaucoup évolué. Je n’étais pas persuadée que ce soit la solution. Quand je navigue, j’ai envie d’être approchée parce que je navigue bien, et non pas parce que je suis une femme », convient celle qui s’apprête à passer en Class40.
« Mais je me suis rendue compte que cela crée des opportunités et que pas mal de filles ont lancé leur projet suite à la participation à cette course. C’est tout compte fait une belle initiative, qui porte ses fruits », poursuit celle qui place la PLM 6.50 au rang de ses épreuves préférées.
« J’adore cette course, qui nous met dans le bain et nous permet de voir un peu les forces en présence. Début avril, on bénéficie plutôt de conditions sportives et robustes », égrène celle qui compte bien de nouveau affoler les compteurs à bord d’un bateau au potentiel abouti, sur cette épreuve à valeur de banc d’essai après un long chantier d’hiver.
Pour d’autres, cette PLM 6.50 sera plutôt celle de toutes les découvertes, des premières nuits en course et en mer sur son format en double favorable à la transmission et au partage d’expérience. Une logique dans laquelle s’inscrit avec plaisir celle qui fait la paire au chapitre du parrainage de l’édition 2025 avec Tanguy Le Turquais de retour du Vendée Globe.
Les femmes ont la flamme
Anne-Claire Le Berre, marraine de la course et navigatrice accomplie qui skippe aujourd’hui l’Ocean Fifty UpWind by Mer Concept, souligne les avantages de cette règle de la mixité imposée, adoptée aussi sur la transat en double en Figaro.
« La féminisation de la course au large progresse. De nombreuses actions ont été mises en place , et on espère qu’un jour on n’en aura plus besoin. Mais, il reste beaucoup de chemin à parcourir, puisque seuls 10% des skippers de course au large sont des femmes. Les épreuves avec un quota imposé permettent aux hommes de découvrir que courir avec des femmes, ce n’est pas forcément affreux. Elles donnent aussi envie à plus de navigatrices de se lancer, ou encore à des sponsors de s’engager », détaille-t-elle.
Inspirer, encourager, partager, c’est tout le principe du double mixte qui fonctionne dans les deux sens comme en témoigne Anne-Claire, déjà inscrite en série aux côtés de Rémy Blaze, nouveau venu sur le circuit Mini. « C’est un copain. Je l’ai aidé à passer le cap pour se lancer dans la Mini-Transat qu’il projette de disputer en 2027. Je lui ai partagé mon expérience. Il a des enfants, une famille, un travail. Et ce n’est pas toujours évident d’aller au bout de ses rêves, qu’on soit un homme ou un femme… » explique la marraine de cette PLM 6.50 2025. Preuve s’il en est que les femmes aussi sont bien placées pour passer la flamme…
© Anne Beaugé / David Lupion