La Transat Paprec, course transatlantique en double mixte, sans escale et sans assistance s’est élancée ce dimanche midi de Concarneau. Et pour la première fois, c’est en double mixte que se déroulera cette 16e édition à laquelle plusieurs de nos adhérents LGL prennent part, direction Saint-Barthélemy, aux Antilles !
C’est un plateau éclectique qui s’est aligné, ce dimanche, sur la ligne de départ de la Transat Paprec. Parmi eux, certains habitués des traversées de l’Atlantique, comme Arthur Hubert dont ce sera la 10e : « La Transat Paprec, je l’ai déjà faite en 2021 avec Clément Commagnac et j’ai eu envie d’y retourner cette année car que c’est une façon particulière de traverser l’Atlantique surtout pour cette édition en double mixte ». Pour d’autres, cette course marque le début d’une nouvelle aventure au large, qui s’inscrit dans le calendrier de courses du circuit Figaro Beneteau. C’est le cas de Maël Garnier pour qui ce sera la première traversée : « La Transat fait partie de la saison Figaro, il s’agit d’une épreuve phare du circuit. C’était important pour moi, voire même indispensable de la faire au moins une fois. L’objectif est déjà d’arriver de l’autre côté, car pour moi ce sera une première expérience au large, sur le long cours, vu que sur les autres courses, nous ne restons jamais très loin des côtes. En termes de résultat, finir dans la première moitié du classement serait une très bonne chose, mais si nous pouvons jouer les premières places avec Julia (Courtois), nous ferons tout pour ! » Le jeune skipper a décidé de faire équipe avec la navigatrice qui a déjà une certaine expérience au large après avoir participé à la dernière Transat Jacques Vabre en Class40. Du côté de MonAtoutÉnergie.fr c’est l’inverse, puisqu’Arthur Hubert sera accompagné de Colombe Julia, via le projet Espoir de Saint-Malo, qui courra là sa toute première course en Figaro. « Nous n’avons pas beaucoup d’expérience ensemble sur le bateau mais nous sommes plein de volonté et avons vraiment hâte de participer à cette course, explique-t-il. Ce sera ma 10e transat donc je connais déjà bien la route. Colombe en a déjà fait une en entraînement avec l’écurie BE Racing à Saint-Malo, mais ce sera sa première en course. Nous ne nous sommes pas fixés d’objectif particulier, l’idée sera de faire au mieux et surtout de prendre du plaisir en partageant cette Transat avec nos partenaires. »
Des duos complémentaires
Plaisir, partage et transmission avant tout donc, au sein d’un « duo de bonne humeur » comme Arthur le décrit lui-même, ravi de faire équipe avec sa partenaire : « Ça se passe hyper bien en mer quand nous naviguons ensemble, Colombe est hyper dynamique et apporte beaucoup de fraîcheur. De mon côté, j’ai un peu plus de connaissances sur le circuit et d’expérience du large et du bateau, nous sommes complémentaires là-dessus donc c’est super ! » Même ambiance à bord de Ageas-Ballay-CerFrance-Baie de Saint-Brieuc pour Maël et Julia qui effectueront leur deuxième course en double après le Trophée Laura Vergne, lors de laquelle ils ont pu « voir sur quels points il fallait encore travailler, notamment sur tout ce qui est communication à bord et manière de fonctionner pour les manœuvres, la gestion des quarts, etc. ». Le marin nous dit aussi avoir trouvé plusieurs points de complémentarité avec sa co-skipper, « ne serait-ce qu’en termes de gestion de la navigation car elle est habituée à faire du large et a déjà toutes les notions de préparation et de gestion d’un bateau sur le long terme, là où moi je suis davantage dans la régate pure. » « Je n’avais jamais fait de Figaro auparavant, confirme l’intéressée. Maël m’a formée sur le bateau et d’avoir monté mon projet pour la Transat Jacques Vabre m’a permis d’avoir quelques points logistiques en tête. » Quelle complémentarité, aussi, entre homme et femme ? « Il y a quelques points qui diffèrent dans les tempéraments, poursuit-il. Je suis relativement calme, mais Julia est carrément de marbre : elle sait comment réagir face à n’importe quel type de situation. Tout s’enchaînant très vite pour moi dans la gestion du projet, heureusement qu’elle était là pour me rappeler plein de choses et être un peu sur mon dos ! » La mixité imposée cette année présenterait donc certains avantages, humainement mais également sportivement, dont les marins ont vite pris conscience. « C’est chouette que la course évolue en ce sens, s’est ainsi réjouit Arthur Hubert. Je suis content d’être au début de cette aventure et de faire partie de cette transition de la Transat. » Pour Maël, la richesse du double mixte est apparue au moment de l’expérimenter aux côtés de Julia, dès leurs premiers entraînements au sein du groupe de Figaristes de Lorient Grand Large. « Nous avons pu faire quelques navigations ensemble avant la coupure de chantier hivernal, puis nous nous sommes entraînés avec LGL sur les stages en double notamment, depuis le mois de janvier, confie-t-il. Julia a très vite pris le bateau en main, c’était assez impressionnant et nous avons rapidement fonctionné de manière performante. Nous nous sommes vraiment axés sur la navigation au contact et les réglages de voile, Bertrand (Pacé) a un très bon œil pour ça, il nous apporte également une certaine rigueur à l’entraînement. Nous avons aussi participé à quelques interventions axées sur le pilote automatique et la météo en stage visio ou lors de briefings, au cours desquels nous faisions un peu d’analyse vidéo et revenions sur ce qui avait ou n’avait pas fonctionné. » Un travail de groupe qui porte ses fruits, comme le souligne Arthur : « Avec Lorient Grand Large, j’ai pu rejoindre un centre d’entraînement, naviguer sur d’autres bateaux et profiter de l’expérience de Bertrand et des autres personnes du groupe. J’ai beaucoup appris, l’an dernier j’ai fait une super Solitaire du Figaro, nous avons eu de bons résultats, c’est super ! » « Nous nous apportons beaucoup mutuellement dans le groupe d’entraînement en échangeant sur nos façons respectives de naviguer et de régler le bateau » complète Maël. Rendez-vous à Saint-Barthélemy !
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